Le compte-rendu habituel
La dernière session de la saison des
Épouvantable Vendredi s'est déroulée le
Vendredi 3 Juillet à l'
Institut Lumière. Pour cette nuit-là, les peurs de la désertion des salles estivales se confrontaient aux espoirs d'offrir une nouvelle fois une soirée de qualité pour les cinéphiles de l'inutile.
Place donc au cocotiers et crocodiles gonflables ensanglantés, aux cocktails rouge-sang, et pour ceux qui avaient l'œil affuté, les bonbons en forme de fruits de mer dans une décoration balnéaire signée
AOA qui s'enorgueillissait d'une exposition d'affiche made in Institut mettant en avant nos amis les monstres marins (
Tentacules,
Les Dents de la Mer...) tout comme les dangers des vacances pour la jeunesse insouciante (
Hostel 1 et 2,
Cabin Fever...)
Il serait de très mauvais ton de ne pas mettre d'emblée en avant le travail de recherche et de montage de l'hôte de cette soirée,
Fabrice Calzettoni, qui offrit un déluge de situations de danger vacanciers parmi 18 films sur le thème de la soirée qui fut, rappelons-le, les
Vacances Sanglantes. On n'oubliera pas non plus la très belle surprise faite à l'association partenaire,
AOA Production, avec le visionnage très nanar de l'extrait et la bande annonce en 35mm de
Devil Story et
Le Lac des Morts Vivants.
Ces hors-d'œuvre chef d'œuvre mirent d'emblée dans l'ambiance les spectateurs fidèles à l'événement qui découvrirent en grande majorité le premier film
Les Ruines de Carter Smith, une des victimes de la triste politique de distribution des film de (ce) genre. Un film efficace et de grande qualité pour ouvrir la soirée.
Cabin Fever suivit dans la foulée et démontra ses qualités de film d'horreur finissant sur un ton d'humour noir qui divisa les spectateurs* mais resta comme une expérience agréable de film ambivalent, mélange de respect et de jeu sur le codes du genre.
Enfin,
Solitaire, film Australien de Greg McLean fit comme à l'accoutumée un excellent film de minuit, l'heure où les crocodiles géants sont généralement le plus efficace. Le film en plus de donner des images magnifiques de la nature sauvage de ce continent, offre une narration certes étirée mais aussi stressante et maitrisée.
Une saison se termine.
Les Épouvantables Vendredis peuvent être fier d'avoir ainsi créé tant de rencontres et de beaux moments autour d'un projet pas gagné d'avance qui a prouvé cette saison toute sa force.
Rendez-vous la saison prochaine pour une nuit hommage au plus grand des italiens : Dario Argento.
* sondage réalisé sur un échantillon représentatif de 7 personnes fumant une clope.